lundi 16 mars 2009

Coups de coeur, oeuvres choisies et coup de gueule

Virginie Hils nous propose une balade dans le dernier accrochage de la Fondation Würth, ouverte il y a un peu plus d'un an à Erstein... avec quelques découvertes et surtout quelques grosses déceptions. A vous d'aller y voir pour vous faire votre avis..


Hans Arp, Dessin automatique, 1916

« Coups de cœur, Œuvres choisies » : voila le nom du nouvel accrochage de la fondation Würth (Erstein ).
Y a pas à dire : ils ont de la recherche chez Wurth, sûr qu’ils ont payés cher des mecs à bosser des jours entiers pour dénicher ce titre original et tellement atypique. Coups de cœur donc, mais… de qui ? on ne saura pas… Le collectionneur Rheinhold W lui-même ? Le titre me fait un peu penser à l’expo « Picasso et les maîtres », après tout, on a bien le droit de se faire seulement plaisir, sans vouloir absolument prétendre à apporter de nouvelles informations à l’histoire de l’art (ah je reconnais bien mon coté scientifique qui prend le dessus là…tous ces millions d’euros..tss tss. .. on est quand même en temps de crise, sans déconner..). C’est vrai quoi ! C’est tellement extraordinaire de s’inspirer de ses prédécesseurs, merci aux commissaires de nous avoir ouvert les yeux ! Würth, lui, seul maître à bord de sa fondation, nous offre l’immense privilège de nous dévoiler ses coups de cœur (sans explication, faut pas exagérer non plus) : des chef d’œuvres donc, quelque peu ternis par l’accrochage (pas vraiment un coup ..de maître). Si Anselm Kiefer a droit a un mur a lui seul, en point d’orgue de l’allée centrale, 2 autres de ces œuvres, pourtant superbes sont placées en retrait dans une espèce de corridor , qui ne permettent pas vraiment le recul nécessaire pour apprécier . Ce recul est également impossible devant le tableau panoramique de Botéro, accroché dans un couloir d’ 1,50 m de large à l’étage. Mais ce qui me chagrine le plus, ce sont les sculptures , pas réellement mises en valeur : celle en acier très déstabilisante d’Anthony Caro, mise dans un coin (elle est punie ?).D’ailleurs, cela dit en passant, Caro ne serait pas content d’apprendre que sa sculpture cotoîe un tableau de Lichtenstein et un autre de Basquiat, lui qui a affirmé très récemment que le pop art n’était pas son langage . Bon, t’en fais pas Rheinbold, t’y peux rien, t’as laissé parler ton cœur, on a eu quand même beaucoup de plaisir à visiter l’expo, voir deux œuvres (c’est rare) de Christo et Jeanne-Claude, des tableaux de Richter –grandiose- et de découvrir Stephan Balkenhol . On oublie pas Soto et sa sphère captivante à l’entrée. Pas mal non plus d’avoir mis de la couleur en peignant la salle « surréaliste » en rouge (le rouge du logo Würth hein, faut pas pousser non plus), les dessins de l’alsacien Arp ressortent parfaitement bien.
U
ne dernière petite chose, que je remarque vraiment à contre cœur : connais-tu des artistes femmes ??(parce qu'à part Jeanne Claude, j’en vois aucune).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire